Un sommeil perturbé favorise la colère

Une équipe de psychologues de l'Université de l'Iowa, USA, a cherché à établir un lien entre le manque de sommeil et les sentiments de colère.

Pour réaliser cette étude, ils ont utilisé deux protocoles :

  • Le premier portait sur 200 étudiants qui ont noté, sur un "journal de bord" et pendant un mois, leurs heures de sommeil, leurs facteurs de stress et leurs sentiments éventuels de colère.
    Une corrélation a pu être établie : les sentiments de colère étaient plus marqués dans les journées suivant les nuits plus "courtes", même en tenant compte de la variation des facteurs de stress que les étudiants avaient pu subir.
  • Le second a testé 147 étudiants. Une partie d'entre eux constituait le groupe témoin chez qui les heures de sommeil n'ont pas été réduites. L'autre partie a eu ses heures de sommeil réduites pendant 2 nuits de suite. Pour tester les sentiments de colère, tous les étudiants ont été soumis ensuite à un bruit irritant dans la journée.
    Effectivement, les réactions de colère étaient plus importantes chez les étudiants dont le sommeil avait été diminué et ils avaient plus de difficulté à supporter les bruits irritants.
     

Les chercheurs en ont conclu que le manque de sommeil a un impact sur les sentiments de colère et sur les difficultés à s'adapter aux situations stressantes. Des études précédentes avaient déjà montré qu'il existe une relation entre un sommeil défectueux (réveils multiples par exemple, ou nuits raccourcies) et une augmentation de l'anxiété ou de la tristesse ainsi qu'une diminution des sentiments positifs.

Ils en concluent que les psychologues doivent tenir compte des perturbations éventuelles du sommeil chez les patients qui présentent des difficultés émotionnelles.