Les patients confient le plus souvent que leur trouble a commencé par une "prise de conscience" au sujet d'un défaut physique. Celui-ci est perçu comme extrêmement gênant.
La personne ne peut s'empêcher de s'en préoccuper plusieurs heures par jour, s'active à essayer de le "traiter" (hygiène exagérée, élimination des irrégularités de la peau, etc).
Elle essaie de cacher ce "défaut" (chapeau, foulards, vêtements amples, etc, selon le cas). Elle se regarde sans arrêt dans la glace, ou au contraire évite les miroirs car elle ne supporte pas de se voir.
La dysmorphophobie est une véritable anxiété car le sujet est très perturbé par la crainte d'avoir une anomalie physique mais aussi d'être mis à part à cause de cela. Ses craintes sont bien-sûr excessives et pas du tout justifiées par la réalité.
Il arrive que la personne en vienne à s'isoler, à éviter les contacts avec ses pairs. Le trouble génère alors d'autres difficultés psychologiques.
Certains sont de grands consommateurs de soins ou de chirurgie esthétique car ils ne sont jamais satisfaits de leur apparence.
D'autres ont des idées suicidaires face au désespoir de se trouver dans une situation jugée sans issue. Il y a parfois passage à l'acte.
La dysmorphophobie est liée à un trouble de l'image de soi ou de l'amour de soi qu'il est important d'analyser au cours de la thérapie.