Alzheimer : la psychologie de l'individu jouerait aussi un rôle.

Chez les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer, l'imagerie médicale montre une accumulation d'amyloïde à proximité des cellules du cerveau. Après avoir longtemps cherché à soigner la maladie en empêchant ce phénomène, les scientifiques se sont demandé si on ne pouvait pas agir sur d'autres facteurs.

Des chercheurs de l'Université de Genève ont suivi une importante cohorte de personnes de 65 ans et plus pendant 5 ans. Ces personnes ont été soumises à des examens d'imagerie cérébrale et à des entretiens psychologiques et cognitifs.

Les scientifiques se sont rendu compte qu'il y aurait une corrélation entre certains traits de caractère et la tendance à développer une maladie d'Alzheimer. Curieusement, les personnes désagréables et qui ne craignent pas les conflits seraient mieux préservées que les autres devant cette maladie. Et ce sont les circuits de la mémoire - en relation avec Alzheimer - qui seraient le mieux protégés.

Un autre trait de caractère "protecteur" serait le désir d'apprendre et l'ouverture au monde, mais on savait déjà qu'il y avait un rapport entre cette qualité et la question du vieillissement cérébral.

Reste à savoir pour les chercheurs quels sont les mécanismes biologiques qui interviennent chez ces personnes au caractère "bien trempé". Quant à chercher à influer sur le caractères des sujets déjà relativement âgés pour les aider à se protéger, cela paraît un peu utopique. Cependant, tenir compte de cette nouvelle donnée dans les investigations afin d'évaluer les risques ne peut être que bénéfique, affirment les chercheurs.