Historiquement, c'est suite à la guerre du Vietnam que psychologues et neuroscientifiques se sont consacrés activement à l'étude du stress post-traumatique. Les soldats victimes de chocs psychologiques étaient nombreux et les médicaments ne les aidaient que partiellement.

ESTP : une explication neuroscientifique

Aujourd'hui, nous sommes en mesure de comprendre comment fonctionne l'organisme chez une personne souffrant de stress post-traumatique, bien que le sujet n'ait pas encore révélé tous ses secrets.

Pour l'expliquer de manière simplifiée, c'est comme si que le cerveau devenait incapable de classer l'événement traumatique comme appartenant au passé. Une des conséquence majeures est que les centres du cerveau liés à l'émotion deviennent hypersensibles à tout ce qui rappelle de près ou de loin la scène traumatisante. La moindre perception (une odeur, un bruit…) est interprétée comme un indice annonçant le retour de l'événement en question. Elle va déclencher le même cortège d'émotions à chaque fois.

Du traumatisme à la guérison

Heureusement, le cerveau a des capacités extraordinaires de plasticité, de transformation, de régénération. C'est pourquoi certaines thérapies se révèlent réellement efficaces pour traiter les états de stress post-traumatique.
Citons:

• Les thérapies comportementales cognitives (TCC), les thérapies de groupe, certaines thérapies psycho analytiques.
• Les thérapies à médiation corporelle : EMDR (désensibilisation et retraitement par les mouvements des yeux), Expérience Somatique, Respiration Holotropique.

Après un "nettoyage du souvenir" par le traitement, la personne peut reprendre le cours de sa vie comme si le traumatisme n'était plus désormais qu'un souvenir comme un autre.